L’auto sabotage est une manière de s’interdire de réussir sa vie par un mécanisme inconscient en adoptant le masque d’arguments rationnels. L’auto saboteur joue principalement sur le registre des doutes, des peurs et de la culpabilité liés avec le syndrome de l’imposteur. Par exemple:
- Jean a un rendez-vous galant avec une fille qu’il apprécie beaucoup, mais il se sent mal à l’aise et finalement, il ne prend pas le soin de s’habiller correctement. Il sabote donc son rendez-vous, pensant ne pas être assez bien pour elle.
- Maria a commencé un nouveau projet prometteur pour sa carrière mais elle sort beaucoup avec ses amies, ce qui pénalise gravement l’avancement de son projet. Elle sabote donc sa réussite potentielle pensant ne pas mériter ce succès.
Il arrive très souvent que nous soyons emportés par ce type de mécanisme inconscient d’auto sabotage. Parfois, les circonstances ne sont effectivement pas favorables. Pourtant, dans la majorité des cas, le principal obstacle est la personne elle-même qui, par peur de changements futurs, est la proie de l’auto sabotage. Au seuil d’atteindre la réalisation de leur projet, ces personnes vont se mettre en échec par des comportements ou actions dont elles ne sont pas conscientes. L’auto sabotage et tous les comportements qui y sont reliés sont des actes inconscients, apparaissant dans des moments de grands changements dans la vie des individus, peu importe leur nature. Ces comportements ont tendance à gêner l’accomplissement des objectifs ou buts via des auto-manipulations inconscientes.
D’où vient l’auto sabotage?
Il y a de nombreuses causes possible, qu’il est important de connaître pour arriver à éliminer ce comportement. Ces causes peuvent être:
- des croyances limitantes qui font que la personne pense qu’elle ne mérite pas le succès, l’amour, etc;
- une faible estime de soi
- des objectifs imposés par les autres;
- la peur de l’échec, du changement, de sortir de sa zone de confort;
- des conflits internes;
- la peur de ne pas être à la hauteur des attentes des autres.
Toutes ces croyances limitantes qui apparaissent de manière automatique, prennent le contrôle de la personne et de ses comportements, interférant dans ses actions et possibilités d’évolution et/ou de succès. L’auto sabotage est une manifestation de toutes ces croyances basées sur des peurs qui se sont intallées à un moment de leur vie et qui ont abouti à des échecs et qui, au fil du temps, ont pris du poids et le pouvoir en elle.
Ces manifestations sont le symptôme de blessures plus profondes appartenant au passé, souvent à l’enfance. Il est important d’en prendre conscience afin de travailler sur soi et de reprendre confiance en soi pour affronter les choses qui doivent l’être. Les comportements auto saboteurs apparaissent souvent dans des situations qui impliquent un engagement important ou quand la personne doit prendre une décision qui représente un enjeu personnel pour elle. Il est, bien sûr, tout à fait normal de ressentir des sensations de peur lorsqu’on s’apprête à vivre de grands changements dans sa vie. Cependant, la différence principale entre les personnes qui s’auto sabotent et celles qui ne le font pas est que les premières se laissent envahir par leurs croyances négatives et la peur, alors que les autres arrivent à laisser ces peurs de côté.
Ce qui caractérise aussi l’auto sabotage c’est que, étant un mécanisme inconscient et fortement ancré, la personne accuse les circonstances extérieures de ses échecs et alimente ainsi le processus.
Il existe 4 types d’auto sabotage, classé selon le comportement:
- ne pas terminer les choses
- procrastiner ou remettre à plus tard
- le perfectionnisme
- trouver des excuses qui justifient son inaction
Prendre conscience des mécanismes d’auto sabotage peut nous permettre de mieux comprendre nos raisons d’agir et d’«attaquer le mal à la racine». Un suivi avec un professionnel de la psychologie peut fortement aider à nous défaire de l’auto sabotage.
«Ne vous inquiétez pas des échecs, inquiétez-vous des chances que vous manquez quand vous n’essayez même pas» – Jack Canfield.